LA MISE EN PLACE D'UN RÉSEAU INTERNET À FAIBLE COÛT

(Exemple du Réseau Intertropical d'Ordinateurs (RIO))

Historique

Avec le désir de nombreux instituts de recherche des pays en voie de développement et des pays d'Europe, des organisations non gouvernementales et d'autres organismes publics et privés qui oeuvrent pour le développement, de promouvoir, renforcer et organiser les échanges d'informations et de données scientifiques. C'est ainsi que l'ORSTOM a lancé en 1988 un programme d'interconnexion de ses différents sites d'ordinateurs, incluant notamment ceux situés en Afrique, comme moyen de développer les échanges entre la communauté scientifique de ces pays et celle du Nord. Depuis, il gère au profit de la communauté scientifique ces moyens techniques d'interconnexion (le réseau RIO) et des services de diffusion d'information par voie électronique. A travers ce programme, l'ORSTOM participe donc au développement du réseau mondial d'ordinateurs INTERNET, conçu pour faciliter la circulation de l'information et la communication régionale et internationale.

Ainsi grâce au réseau RIO, ce sont six (6) pays d'Afrique francophone(Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Madagascar, Mali, Niger, Sénégal) qui communiquent entre eux et au reste du monde via Montpellier (en France) qui est leur passerelle sur Internet.

Evolution et supports technologiques

Evolution

Le service initial offert est la messagerie électronique (Email) qui permet l'envoi et la réception de tout format de fichiers. La communication électronique ainsi établie permettait d'échanger des informations à caractère scientifique entre des chercheurs du Sud et leurs homologues du Nord. Avec l'ouverture du réseau Internet au grand public, le réseau RIO qui est le prolongement francophone de ce réseau en Afrique, a subi également un élargissement au niveau de ses partenaires. Ainsi, le réseau a été ouvert à des organisations non gouvernementales et des organismes privés. Aussi le réseau qui ne comptait que trois pays africains au départ s'est étendu à trois autres.

Le fonctionnement du réseau RIO est basé sur une tarification au volume et des frais d'accès au service. La tarification au volume à chaque utilisateur de supporter les coûts exacts de sa consommation. Quant aux frais d'accès, ils permettent la maintenance des matériels et/ou l'acquisition de nouveaux équipements.

Pour pallier la déficience et les coûts prohibitifs des liaisons internationales dans la zone inter-tropicale, un programme de Web miroir a été mis en place.

La valorisation des connaissances permet de satisfaire le besoin qu'ont les autorités nationales, régionales et multilatérales, d'informations disponibles et tenues à jour en temps réel pour fonder leurs décisions, notamment dans leurs projets d'aménagement. De plus les serveurs sur lesquels seront déposées des informations organisées et formalisées, fourniront de plates-formes d'échange entre les chercheurs et les acteurs de développement, assurant le transfert des résultats de la recherche vers le développement et l'adéquation des orientations des programmes de recherche aux besoins du développement.

Un Web miroir vise à définir les procédures et à choisir les outils nécessaires à la sélection des serveurs Web pertinents intéressant la zone inter-tropicale, et à la réalisation et à la tenue à jour de copies là où les liaisons internationales sont déficientes ou d'un coût prohibitif, notamment entre pays de la zone, et entre ceux-ci et le Nord. Ce dispositif, par la simulation du <<Full Internet>>, permet de valoriser la recherche effectuée au Sud et de rendre accessibles au Sud les produits pertinents de la recherche du Nord.

Quant à la décentralisation, elle vise un transfert durable de technologie en matière d'Internet. Elle prépare les institutions locales à une autonomie de gestion tant au niveau des matériels électroniques de télécommunication, des ordinateurs et des logiciels connexes qu'au niveau du développement d'autres initiatives allant dans le sens du renforcement des réseaux nationaux.

Supports technologiques

Compte tenu du coût élevé des télécommunications, une connexion permanente s'avère très coûteuse. C'est ainsi le protocole UUCP (Unix to Unix CoPy) qui accepte des liaisons peu fiables, et le transfert des messages groupés en différé, qui réduit les coûts de communication internationale, ont été choisis.

Schéma du réseau


Perspectives

Avec le Full IP et l'expansion fulgurante du multimédia, on assiste à une demande de plus en plus croissante de données consultables en temps réel, d'où la nécessité de mettre en place des bases de données fiables qui consiste à:

- l'intégration de données hétérogènes

- la constitution de bases de données qui s'améliorent automatiquement (exemple les bases documentaires)

- la constitution de bases de données liées à des ensembles structurés de méthodes qui permettent de créer de nouveaux ensembles plus ou moins <<virtuels>> de données.

L'expérience acquise par l'ORSTOM à travers les Web miroirs peut lui permettre de développer des serveurs Web pour ses partenaires, ou héberger leurs pages Web.

Quant à l'interconnexion entre les pays africains suite à la décentralisation, elle pourra permettre la mise en place de serveurs sous régionaux et régionaux tournant sous Linux.

Voir le fichier c:\orstom\soumaila\article.doc


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