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Les inforoutes dans l'espace francophone: Situation actuelle et perspectives d'avenir

Jocelyn NADEAU <jocelyn@cidif.org>
Cécile LOINTIER <cecile@cidif.org>
René MORIN <rene@cidif.org>
Marc-André DESCÔTEAUX <mad@cam.org>
Centre International pour le Développement de l'Inforoute en Français
Canada

English version

Résumé

Au Sommet de la Francophonie tenu à Cotonou (Bénin) en 1995, les chefs d'État et de gouvernement des pays ayant le français en partage se sont engagés «à promouvoir un espace francophone dans le domaine des nouvelles technologies de l'information et de la communication» (Déclaration de Cotonou).

C'est dans cet esprit que l'Agence de la Francophonie (ACCT) a confié au Centre international pour le développement de l'inforoute en français (CIDIF) la réalisation d'un État du développement et de l'utilisation des inforoutes dans l'espace francophone.

Ce document trace un portrait de la situation actuelle et présente quelques perspectives d'avenir pour le développement des inforoutes dans l'espace francophone.

Table des matières

1. Introduction

L'essor des inforoutes dépend du développement des infrastructures des télécommunications (couverture téléphonique, modes de communications, débits offerts, etc.). Or, on peut constater de grandes disparités en matière d'infrastructures dans les pays francophones. À titre indicatif, l'Afrique francophone ne détient que 2 % du parc de lignes téléphoniques de toute la Francophonie, alors que l'Amérique du Nord francophone en détient 27 % et l'Europe de l'Ouest, 33 %. Les données actuelles devraient cependant évoluer dans des proportions considérables au cours des prochaines années sous le double effet de la libéralisation générale du secteur des télécommunications (par exemple en janvier 1998 pour les pays de l'Union européenne) et d'une demande croissante des utilisateurs.

Parallèlement au développement de l'infrastructure des télécommunications, les inforoutes connaissent une croissance plus ou moins importante selon les régions. Nous verrons ce qu'il en est dans les régions francophones que nous avons définies : Afrique de l'Ouest, Afrique centrale, Afrique de l'Est et Océan Indien, Afrique du Nord et Proche-Orient, Asie du Sud-Est, Pacifique Sud, Caraïbes, Europe et Amérique du Nord.

2. Afrique de l'Ouest

Vers la fin des années quatre-vingt, les pays francophones d'Afrique de l'Ouest [1] affichaient un retard dans le domaine des infrastructures de télécommunications, le réseau téléphonique étant relativement obsolète. Par exemple, les transmissions y étaient en majorité effectuées par faisceaux hertziens analogiques. Une étude de l'Union internationale des télécommunications (1991) nous apprend que les États de cette région ont alors décidé d'accorder une priorité au secteur des télécommunications afin d'améliorer la pénétration rurale et le trafic transafricain, ce qui a conduit à la modernisation et à l'extension du réseau. Il n'en reste pas moins que les infrastructures demeurent actuellement insuffisantes pour répondre aux besoins.

Ainsi, toujours vers la fin des années quatre-vingt, les opérateurs africains de télécommunications ont procédé à l'installation de réseaux X.25 pour répondre à la demande de grandes sociétés voulant transférer des fichiers ou mettre en place des applications télématiques. Parallèlement, à défaut d'une liaison complète à Internet, plusieurs réseaux de type UUCP et FidoNet utilisant le réseau téléphonique existant ont été mis en place afin d'offrir l'accès à la messagerie électronique. La connexion à ces réseaux transitait par l'Europe ou l'Amérique du Nord, ce qui induisait des coûts de communication élevés. En conséquence, la plupart du temps, seules les communautés universitaire et scientifique pouvaient utiliser le courriel, grâce à l'aide financière d'organisations et de réseaux internationaux, tels que le Réseau intertropical d'ordinateurs de l'ORSTOM ou le réseau Réfer de l'AUPELF-UREF. Aujourd'hui encore, le réseau Internet est surtout utilisé par ces communautés dans les pays d'Afrique de l'Ouest.

Depuis, ces réseaux ont migré progressivement vers le protocole TCP/IP, et tous les pays de cette région sont aujourd'hui connectés à Internet. Le Burkina-Faso, la Côte d'Ivoire, le Mali et le Sénégal se distinguent par leur dynamisme dans le domaine des inforoutes : on y trouve plusieurs fournisseurs d'accès Internet privés, voire des cybercafés, et une connexion au réseau possible dans plusieurs régions. À l'inverse, seules les capitales du Bénin, de la Guinée, de la Guinée-Bissau, du Niger et du Togo ont accès à Internet. Au Cap-Vert, un projet de connexion serait en court de réalisation.

3. Afrique centrale

Les pays d'Afrique centrale [2] ont une faible densité téléphonique, et les services de télécommunications y sont concentrés dans les grandes villes. Cela a évidemment des répercussions sur le développement des inforoutes. Toutefois, depuis quelques années, ces pays multiplient les investissements et les efforts de restructuration dans le secteur des télécommunications (prises de participation étrangère ou privatisation des opérateurs nationaux) afin d'améliorer la situation.

Comme pour l'Afrique de l'Ouest, les premiers réseaux mis en place dans cette région ont été des réseaux X.25, tels que CAMPAC au Cameroun et GABONPAC au Gabon. Ensuite, des organismes comme l'ORSTOM, Satelife et l'AUPELF-UREF ont implanté leurs propres réseaux ou ont installé des points d'accès aux inforoutes. Plus tard, les sociétés nationales de télécommunications ont mis en place des accès TCP/IP complets. Ainsi, la plupart des pays d'Afrique centrale offrent l'accès à Internet. Le Burundi, la Centrafrique, le Gabon, la Guinée équatoriale, la République démocratique du Congo, le Rwanda, le Cameroun et le Tchad n'ont accès aux inforoutes que dans leurs capitales. Ces deux derniers pays ont plusieurs fournisseurs privés d'accès à Internet. Notons enfin que des projets de connexion, issus d'initiatives nationales ou internationales, sont mis en place actuellement au Congo et à Saint Thomas-et-Prince.

4. Afrique de l'Est et Océan indien

On remarque des disparités importantes dans les infrastructures des télécommunications des pays d'Afrique de l'Est et de l'Océan indien [3]. La densité téléphonique est nettement plus élevée à Maurice (13,11 % en 1994) et aux Seychelles (16,99 %) qu'à Djibouti, aux Comores et à Madagascar, où elle se situe à 2 % pour le premier et à moins de 1 % pour les deux autres. Le secteur des télécommunications est en restructuration dans l'ensemble de la région, et un processus de libéralisation est amorcé à Maurice, à Madagascar et aux Seychelles.

L'accès à Internet est possible dans toute la région, sauf aux Comores, où il n'y aurait actuellement aucun projet de connexion. À Maurice, par exemple, qui dispose déjà de bases importantes pour l'aménagement des inforoutes (en raison de la bonne infrastructure des télécommunications), on a mis sur pied en 1996 un accès à Internet appelé «Intnet» qui compte 30 serveurs et 3 000 utilisateurs. Djibouti, pour sa part, pourrait jouer le rôle de noeud d'accès au réseau pour ses voisins immédiats. Un premier lien Internet à 64 Kbits/s a d'ailleurs été installé en mai 1996. Appelée DJIBNET, la liaison djiboutienne s'effectue via un câble sous-marin à fibres optiques relié à un noeud Internet de France Télécom qui offre l'accès complet aux services Internet. Les Seychelles et Madagascar sont connectés à Internet depuis octobre 1996 et mars 1996 respectivement. Signalons qu'il existe à Madagascar plusieurs fournisseurs d'accès au réseau.

5. Afrique du Nord et Proche-Orient

À l'exception de la Mauritanie, les pays de la région de l'Afrique du Nord et du Proche-Orient [4] sont plutôt bien pourvus en matière de télécommunications comparativement à d'autres régions de l'Afrique francophone. En effet, la densité téléphonique y est relativement élevée, et le développement des infrastructures, bien engagé (on remarque un net essor depuis quelques années). En Mauritanie, par contre, l'infrastructure des télécommunications est très modeste, et le réseau téléphonique actuel, en dépit de l'évolution notable des dernières années, reste en deçà des besoins.

Dans le domaine des inforoutes, les pays de cette région, toujours à part la Mauritanie, se distinguent encore par leur dynamisme. Le Maroc, connecté à Internet depuis novembre 1995, comptait 431 ordinateurs connectés au réseau [5] en janvier 1998. La connexion à Internet a été établie fin 1989 en Tunisie. Le gouvernement a créé l'Agence tunisienne de l'Internet (ATI) afin de fournir des services d'accès et de stimuler l'implantation de serveurs et de services nationaux au sein des entreprises et des établissements d'enseignement. En Égypte, le réseau Internet est accessible depuis octobre 1993, et 2 031 ordinateurs y sont actuellement reliés dans le pays. On trouve quelques cybercafés dans les grandes villes, et la société nationale des télécommunications (ARENTO) fait beaucoup d'efforts pour favoriser le développement d'Internet. Le Liban s'est connecté à Internet en 1989 via l'université américaine de Beyrouth (AUB), mais un lien permanent et stable n'a été établi qu'en mars 1994. Dans ces pays, le nombre élevé de fournisseurs d'accès à Internet privés est un signe du dynamisme du secteur des inforoutes. Quant à la Mauritanie, elle est connectée à Internet depuis 1997 grâce à son office des postes et télécommunications (OPT). L'université de Nouakchott y fournit un accès aux établissements d'enseignement et au secteur de la recherche.

6. Asie du Sud-Est

Bien que le secteur des télécommunications ait beaucoup évolué et se soit renforcé au cours des dernières années, l'infrastructure des télécommunications reste modeste dans les trois pays francophones de la région de l'Asie du Sud-Est [6]. La densité téléphonique plutôt faible ralentit le développement des inforoutes. Actuellement, les pays de cette région se tournent vers les systèmes de communication par satellite pour rattraper leur retard et pallier le manque de lignes téléphoniques au sol.

Dans l'attente d'une connexion complète à Internet, les communautés scientifiques du Sud-Est asiatique francophone ont utilisé des réseaux de type UUCP et FidoNet, qui permettaient l'échange de courriel. En général, les premiers bénéficiaires ont été les ministères et les institutions gouvernementales, les universités et les organisations non gouvernementales. Pour l'instant, le Laos s'est montré favorable à l'implantation d'Internet sur son territoire. Un projet de connexion dans le cadre du projet PAN Asia Networking y serait en cours de réalisation. Le Cambodge a accès aux inforoutes depuis mai 1997, et le Vietnam, depuis la fin 1997. Le gouvernement du Vietnam ne permet cependant pas l'accès complet au réseau sur son territoire, donc l'accès aux inforoutes dans le pays n'est pas vraiment effectif.

7. Pacifique Sud

L'infrastructure des télécommunications est d'assez bonne qualité dans la région du Pacifique Sud [7]. En ce qui concerne les inforoutes, Vanuatu est connectée à Internet depuis juin 1996, les communications transitant par des circuits directs -- pour la plupart numériques -- établis avec ses voisins. En Polynésie française, Tahiti est branchée à Internet depuis décembre 1995. L'ORSTOM a mis en place un noeud d'accès à son réseau RIO à Papeete. La Nouvelle-Calédonie, pour sa part, a accès à Internet depuis la fin de l'année 1995 grâce à une connexion par satellite avec la France. En janvier 1998, on dénombrait 82 ordinateurs connectés à Internet sur le territoire. Le bureau de l'ORSTOM à Nouméa est connecté au RIO et gère le domaine de tête («nc»). Enfin, à Wallis-et-Futuna, un domaine de tête a été enregistré («wf»), mais il est impossible d'en savoir plus pour l'instant.

8. Caraïbes

Les pays des Caraïbes [8] ont en général une bonne infrastructure téléphonique, excepté Haïti, où l'infrastructure des télécommunications est vétuste. En effet, la crise politique y a empêché le développement du réseau.

L'accès à Internet est possible dans toute la région. Dans les Antilles françaises, l'île de Saint-Barthélémy est branchée; de plus, la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane sont reliées au réseau français RENATER. On trouve également un noeud d'accès au RIO au centre ORSTOM de Cayenne. Notons que les Antilles françaises participent au projet du Réseau de l'Amérique latine et des Caraïbes (REDALC), une initiative de l'Union latine (une organisation intergouvernementale) visant à créer un réseau télématique pour la recherche. Dominique, pour sa part, est branchée à Internet depuis 1993. L'installation, en 1995, d'un service d'accès local a fait baisser considérablement les coûts de communication. Selon les statistiques de CRNet (Costa Rican Academic Network)[9], il y avait 12 serveurs Web et 91 points d'accès au réseau à Dominique en février 1998. En Haïti, une société privée a mis en place un noeud d'accès à Internet en septembre 1996. Avant cette date, elle ne fournissait que des services de courriel. Notons qu'il y a maintenant deux fournisseurs d'accès privés au pays et que plusieurs sociétés internationales ont accès au réseau via les États-Unis, au moyen d'une liaison par satellite.

9. Europe

Les télécommunications sont très développées et de bonne qualité en Europe de l'Ouest, et en plein essor en Europe de l'Est [10]. Le processus de libéralisation du secteur des télécommunications a commencé au début de cette année dans les pays de l'Union européenne. La libéralisation soulève bien sûr des questions quant à la régulation des marchés et la reconstitution des monopoles. Le nouveau cadre réglementaire devra être défini par le parlement européen.

En matière d'inforoutes, les pays francophones de cette région font preuve d'un réel dynamisme et sont de plus en plus présents dans les réseaux. La France, par exemple, a rendu public en janvier 1998 son programme d'action gouvernemental. Son Institut de recherche en informatique et en automatique (INRIA) est le pilier du World Wide Web Consortium en Europe. La situation est toutefois loin d'être uniforme dans les pays ouest-européens; en effet, la France, avec 58 millions d'habitants, compte environ 333 306 ordinateurs connectés à Internet, tandis que la Suisse (7 millions d'habitants) en compte 114 816. En France, on compte presque six ordinateurs pour mille habitants, contre seize pour mille en Suisse. L'exemple de ces deux pays montre bien les écarts qui peuvent exister entre les différents pays européens. Dans les pays de l'Est francophone, l'avenir s'annonce également prometteur pour les inforoutes, notamment grâce à l'introduction de la concurrence dans le secteur des télécommunications et à l'adoption de mesures législatives et réglementaires favorables à la «société de l'information».

Enfin, par suite de la libéralisation des marchés de télécommunication, le paysage inforoutier devrait connaître quelques bouleversements, en raison de l'augmentation du nombre d'internautes européens résultant de la baisse des coûts de communication.

10. Amérique du Nord

Les communications sont de très bonne qualité en Amérique du Nord; [11] à titre d'exemple, le Nouveau-Brunswick dispose d'un réseau téléphonique entièrement numérique et à commutation par fibres optiques. De plus, les technologies évoluées comme le RNIS (réseau numérique à intégration de services) ou le MTA (mode de transfert asynchrone) sont disponibles sur les grands axes. Le gouvernement canadien a récemment adopté des dispositions législatives favorisant la libre concurrence dans l'industrie des télécommunications.

En ce qui concerne les inforoutes, les gouvernements du Canada, du Québec et du Nouveau-Brunswick se sont résolument engagés dans la «société de l'information». La question des inforoutes est à ce point prioritaire que, au Québec et au Nouveau-Brunswick, un ministre en assume spécifiquement la responsabilité. Certes, la présence d'infrastructures modernes et la proximité des moyens technologiques ont favorisé une appropriation particulièrement rapide des inforoutes dans cette région.

Des mesures ont été adoptées pour favoriser l'accès à l'inforoute au sein de la population en général. Au Canada, le Programme d'accès communautaire (PAC) vise à offrir aux collectivités rurales un accès abordable à Internet; on prévoit ainsi implanter quelque 300 centres d'accès communautaires un peu partout au pays. Le gouvernement du Nouveau-Brunswick a lui aussi mis en place un programme du même type avec comme objectif la création de 200 centres d'accès communautaires permanents dans les localités de la province. Parallèlement, les quelques mille bibliothèques publiques du Québec offrent gratuitement l'accès à Internet à la population grâce au financement du gouvernement provincial.

11. L'avenir des inforoutes dans les pays francophones

Presque tous les pays de la communauté francophone ont aujourd'hui accès aux inforoutes. Cette communauté est toutefois composée de pays vivant des réalités bien différentes dans le secteur des inforoutes. Aussi, les pays bénéficiant d'une bonne infrastructure des télécommunications et d'un environnement réglementaire favorable sont plus avancés en matière de connexion à Internet. D'autres pays, où le développement des communications a été freiné par la guerre ou simplement par un manque de moyens, ont beaucoup plus de mal à rattraper leur retard. Nous pouvons néanmoins remarquer que la plupart des pays ont compris l'importance et les enjeux des inforoutes; ils ne veulent pas rester à l'écart de la future «société de l'information». De plus, ces pays veulent pouvoir utiliser les ressources du réseau dans leur langue d'usage courant, souvent le français. Le CIDIF oeuvre dans ce sens, sa mission étant de consolider la présence du français et des francophones sur les inforoutes, comme d'autres organismes francophones tels que l'AUPELF-UREF avec son réseau Réfer dans les centres Syfed, l'ORSTOM avec son Réseau intertropical d'ordinateurs (RIO) et l'Agence de la Francophonie avec le programme @frinet.

Tous ensemble, nous devons relever les défis créés par l'avènement des inforoutes dans le monde et dans l'espace francophone. Ces défis sont de plusieurs ordres et concernent en premier lieu les contenus offerts aux internautes ainsi que leurs modes d'accès. Pour que les francophones puissent exister et communiquer dans leur langue sur Internet, il faut leur offrir des contenus en français intéressants, attrayants, ayant une forte valeur culturelle et intellectuelle. La Francophonie réunit des peuples ayant des cultures très différentes, et la richesse induite par ces différences mérite sa place sur le Web, afin que tous puissent en profiter. De plus, toute cette information doit être accessible facilement et gratuitement, dans la mesure du possible. Le savoir appartient à tous et son accès ne doit pas être tributaire du porte-monnaie de l'internaute. N'oublions pas non plus que l'argent ne garantit en aucun cas la validité et l'impartialité de l'information et du savoir transmis.

Les inforoutes suscitent également des interrogations d'ordre juridique et réglementaire, tant à l'égard des droits d'auteurs et de copie (comment faire respecter la propriété intellectuelle sur le Web?) qu'en matière de contenu (comment, par exemple, éviter, sans pour autant limiter la liberté d'expression de tous, que le Web ne serve de tribune à la propagande haineuse?).

Les inforoutes créent aussi des défis d'ordre politique pour les gouvernants et les citoyens. Que peuvent-elles apporter à la démocratie et à son exercice? En tant que lieu de communication entre les citoyens, ne peuvent-elles pas également devenir un outil de dialogue avec les gouvernements et les politiques? Étant difficilement contrôlables, du moins pour l'instant, constituent-elles un avantage ou plutôt un danger pour l'État?

Enfin, les inforoutes soulèvent des enjeux économiques. En tant que secteur d'avenir, elles représentent un potentiel de futurs emplois et, grâce au commerce électronique, un potentiel de croissance économique pour les sociétés avant-gardistes.

En conclusion, les inforoutes, Internet et les réseaux représentent d'énormes défis pour l'avenir. Il nous incombe de faire en sorte que cet outil serve au mieux nos communautés.

Références

[1] Afrique de l'Ouest : Bénin, Burkina-Faso, Cap-Vert, Côte d'Ivoire, Guinée, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal, Togo.

[2] Afrique centrale : Burundi, Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, République démocratique du Congo, Rwanda, Sao Tomé-et-Principe, Tchad.

[3] Afrique de l'Est et Océan indien : Comores, Djibouti, Madagascar, Maurice, Réunion, Seychelles.

[4] Afrique du Nord et Proche-Orient : Maroc, Tunisie, Mauritanie, Égypte, Liban.

[5] Source : Network Wizards, http://www.nw.com/zone/WWW/report.html

[6] Asie du Sud-Est : Cambodge, Laos, Vietnam.

[7] Pacifique Sud : Nouvelle-Calédonie, Polynésie française, Vanuatu, Wallis-et-Futuna.

[8] Caraïbes : Dominique, Guadeloupe, Guyane, Haïti, Martinique, Sainte-Lucie.

[9] Source : Nodos y Servidores WWW de América Latina y el Caribe, http://www.cr/cgi-bin/tabla?1

[10] Europe : France, Belgique, Suisse, Luxembourg, Roumanie, Moldavie, Bulgarie.

[11] Amérique du Nord : Canada, Nouveau-Brunswick, Québec.

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